Jœuf s’offre un bol d’air

Les Joviciens ont fourni leur plus belle prestation de la saison. Tant mieux, l’espoir de maintien reste vivace.

Le match. Mais que font-ils en queue de peloton, nos Joviciens ? Dans ce match à la vie à la mort, ils ont écrasé un concurrent direct pour le maintien. Le résultat et la manière selon l’expression consacrée ! Jœuf doit son succès à un démarrage parfait. Parfait, oui, ça existe. Genre 100 % de réussite (4 sur 4 au tir, 3 lancers francs sur 3 en 2’20). Ajoutez une défense solidaire, du rebond partagé, un jeu rapide soigné pour un 11-2 fracassant, un 20-8 dévastateur. Bruay, deux marqueurs en sept minutes, trois dans le premier round, avait les yeux pour pleurer. En face, toute l’équipe lorraine participait à la fête (dix joueurs appelés sans cafouillage monstre) lors des douze minutes initiales. Quel début ! La suite ? Quasi royale avec un +19 dès la 15e minute (36-17). On pardonnera à Jœuf deux moments de détente en fin de 2e et 3e actes (2-9, 2-7). Normal quand le rideau reste baissé et que l’écart culmine à + 23 (60-37, 27e). La rançon d’un basket vraiment solide.

Le joueur. Vincent Fernandez, puni par les arbitres (4 fautes à la 30e) avait fait le boulot avant. Le double-mètre, monté sur des ressorts (8 rebonds), a aussi épaté la galerie avec deux contres et un dunk costaud. Perforant (3 fautes provoquées), adroit (13 points), collectif (3 passes décisives). Et une défense à ne pas oublier sur le mastodonte tatoué d’en face. Une soirée référence.

Le must. L’action de la 8e minute à montrer dans toutes les écoles… L’attaque jovicienne a fait trois fois le tour de la défense nordiste, alterné jeu intérieur/extérieur, se faisant au moins dix passes. Avec comme dessert un panier juste dans la limite permise. Le banc s’est levé…

Le fait. Jordan Gœuriot en rajoute rarement, mais ses coups de patte interviennent souvent au moment opportun. Alors que sa formation piquait gravement du nez en fin de première période, voyant son avance fondre, le fils aîné du coach a sorti l’artillerie. Ce genre de tirs à 3 points qui tient l’adversaire à distance à mi-parcours et qui scelle l’écart. Sinon, la deuxième mi-temps n’aurait pas été la même.

Les chiffres. 4 lancers francs réussis sur 14 lors du dernier match, 17 sur 20 cette fois. L’adresse peut vous changer une rencontre. On retiendra aussi les neuf marqueurs dix (7 à plus 7 points), Benjamin Goeuriot ayant connu une jolie série de passes décisives pour compenser son zéro pardonné.

La déclaration. « On était surmotivé. Cela s’est vu en défense où on a fait le boulot. Le jeu était bien construit en attaque avec des paniers faciles au bout. Pour le moral, ça fait du bien à force de ne pas gagner. L’Ambiance dans l’équipe nous porte. On n’a pas l’intention de lâcher. » De Maxime Rad

L’enseignement. Depuis hier, Jœuf n’est plus relégable. Le JHB compte un point d’avance maintenant sur Bruay et l’Union Ste-Marie/Metz qui a échoué à l’extérieur. Mais le chemin est encore long…

Alain THIÉBAUT.*

*Source : Le Républicain Lorrain