N3 : Pour Aude Pierre-Joseph, «quand tu es leader, tout le monde veut te taper»

Publié le 03 janvier 2016 par

N3 : Pour Aude Pierre-Joseph, «quand tu es leader, tout le monde veut te taper»

 

Aude Pierre-Joseph, le capitaine bruaysien, évoque la saison en cours, dont les matchs allers s’achèveront le 9 janvier. Bruay est leader, invaincu en championnat et semble filer tout droit sur la Nationale 2. Le bonheur.

 

« Sans être prétentieux, vu l’équipe qu’on a cette année, doublée à chaque poste avec des joueurs d’expérience, je vois mal ce qui peut nous arriver. » L’année dernière, le capitaine bruaysien Aude Pierre-Joseph appelait au calme et à la lucidité. À la même période de l’année, flottait l’idée d’une accession en N2 au début du printemps 2015. Mais, du haut de ses 36 ans, ses saisons en N2, N1 et aujourd’hui en N3, on ne l’a fait pas à « l’ancien » de l’USOBL. Monter d’un échelon en 2015 n’était pas envisageable. La réalité du terrain a accrédité sa thèse. D’où l’inclinaison à le prendre au sérieux quand il dit que « si on ne fait pas de bêtises, on peut être avec quatre points d’avance, en mars, sur le deuxième ». Les dés seraient alors jetés et Bruay aurait toute latitude pour faire jouer ses jeunes, les faire progresser et préparer l’équipe de la saison prochaine. Parce qu’il est évident que le groupe qui termine 2015 sur un dix sur dix remarquable sera trop léger pour l’étage du dessus, composé de plus en plus de joueurs de N1 en manque de temps de jeu qui viennent se refaire une santé en N2. Mais ce sera une autre histoire. Pour les Artésiens, il est avant tout primordial de bien terminer le chapitre 2015-2016 idéalement commencé par une démonstration face à la réserve porteloise (96-52).

Bruay est sorti vainqueur du « match couperet » l’opposant à Liévin, son dauphin. Et connaît la recette pour arriver à ses fins : « prendre les matchs les uns après les autres. Il faut quand même qu’on aille à Sartrouville, Cergy-Pontoise, Fécamp, qui ne sont pas des équipes évidentes à prendre. Quand, en plus, tu viens en étant le leader : tout le monde veut te faire tomber. » L’inquiétude du capitaine se situe uniquement à l’extérieur. « Si on reste sérieux, aucune équipe ne viendra gagner chez nous. »

Bruay pourra aussi compter sur une jeune garde qui monte, fourbissant tranquillement ses armes à l’ombre des tauliers Pierre-Joseph, Cilly, Lehut ou Verbeke. « Ils écoutent. Ils ne prennent pas la grosse tête parce qu’on est leader. Si c’était le cas, on ne laisserait pas faire. Ils doivent encore progresser, surtout déstresser. » À l’image de Gabin Bleyaert, qui semble avoir franchi un cap.

La saison annoncée comme étant celle de l’accession tient pour le moment toutes ses promesses. Rendez-vous dès le 9 janvier, salle Poirier face à Saint-Martin-les-Boulogne pour voir si les Bruaysiens seront aussi résolus début 2016 qu’ils ne l’étaient au crépuscule de 2015.*

*Source : La Voix du Nord

Partager sur

Envie de participer ?