Les filles montent en puissance

 

Pendant que l'équipe masculine caracole en tête de la nationale 3, les Bruaysiennes de l'USOBL Mixte évoluent dans le haut du tableau de la PréNationale.

 

 

 

Belle performance pour le basket féminin puisqu'en 2010, il ne restait que deux équipes de filles à Bruay. La fusion entre les sections masculine et féminine leur a donné un nouvel élan.

Le club a mené des actions auprès des écoles pour attirer les jeunes filles. « Nous avons appliqué les même méthode que chez les garçons et les bons résultats des équipes de France nous ont aidés », explique Fabien Ryckeboer, entraîneur du club. Sur les 250 licenciés de l'USOBL, 40 % sont des filles dont beaucoup sont âgées de 10 à 14 ans.

Et les résultats suivent. Les poussines en district et les U17 en championnat départemental sont invaincues tandis que les benjamines évoluent au niveau régional. Dans le Pas-de-Calais, peu de clubs peuvent rivaliser avec Brauy. La formation est l'atout de l'USOBL Basket Mixte.

Cela se ressent au niveau des séniors puisque la plupart des joueuses ont été formées dans le club. La moyenne d'âge est d'ailleurs de 24 ans. L'équipe première évolue en prénationale depuis cinq ans et vise cette saison une place dans le top 5. « Les trois premières, nous ont battus. A nous d'inverser cette tendance dans les matchs retour. C'est jouable », estime le coach bruaysien.

Le club vit un paradoxe. Il se trouve à l'écart des autres clubs. Le plus proche est celui de Carvin. Pas simple pour les déplacements et le recrutement. « Plus de 30 minutes de trajet pour venir d'entraîner, c'est trop pour les filles. Elles recherchent avant tout la proximité. Trouver des renforts, c'est compliqué » explique Fabien Ryckeboer.

Heureusement, l'effectif est à la hauteur des ambitions du club, dirigé par Vincent Liebart. La nationale 3, c'est faisable car selon le coach, « elles ont le potentiel pour monter à condition de les garder. Elles peuvent encore progresser ».

Comme chez les séniors de Nationale, l'équipe féminine s'appuie sur un bloc défensif, marque de fabrique de Fabien Ryckeboer : « C'est important si on veut des résultats sur le long terme. Offensivement, nous avons un jeu ouvert. Chaque fille apporte sa pierre à l'édifice . L'intensivité physique est notre point fort. Il nous manque pour l'instant de la régularité ».

Nul doute que les basketteuses bruaysiennes, avec une équipe en Prénationale et une autre en Excellence Régionale, feront parler d'elles lors des prochaines saisons.

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INTERVIEW

Lucie Oricheta, 21 ans, capitaine de l'équipe première féminine.

Vous avez découvert le basket très jeune ?
Oui, à six ans. J'ai suivi les pas de ma sœur, Amandine. J'ai intégré ensuite la section basket du lycée Mollet à Arras où j'ai joué comme cadette en deuxième division de France. J'ai rejoint Bruay en 2012. Mon poste de prédilection est ailière et je suis capitaine de l'équipe depuis deux ans.

Pourquoi êtes-vous venue à Bruay ?
L'équipe proposait un niveau de jeu intéressant qui me convenait. Je savais que j'allais progresser. Et Bruay n'est pas si loin de Liévin où je poursuis des études pour devenir professeur de sports.

Comment jugez-vous votre première partie de ce championnat ?
Nous avons mal débuté la saison en perdant nos trois premiers matchs. Nous avons bien réagi en remportant les six suivants. Notre quatrième place est logique puisque les équipes qui sont en haut de tableau nous ont battues.

Qua faut-il améliorer dans votre jeu ?
En défense, on se trouve. Mais nous avons un problème d'adresse surtout sur les shoots faciles. Par moment, nous manquons de rythme.*

*Source : L'Avenir de l'Artois