Bruay vacille mais évite le piège et continue sa marche en avant

Rien ne sera épargné à l’USOBL (2e, 10 points) qui trouvera sur sa route, à chaque rencontre, une équipe prête à vouloir son scalp. Témoin encore samedi la galère face à Cergy-Pontoise (11e, 5 points), un mal classé qui lui a fait mille misères.

Après quatre journées et autant de défaites, les Cergynois se retrouvaient dos au mur et n’avaient quasiment plus le droit à l’erreur. « On joue bien, on fournit du jeu mais on n’arrive pas à gagner, se désolait Benoît Bouvret à l’issue de la rencontre. Ce soir encore, l’écart est minime mais nous avons trop gâché. Nous n’avons pas su pénaliser Bruay sur ses fautes en ratant un grand nombre de lancers francs. »

« Nous avons trop gardé le ballon »

Fabien Ryckeboer ne le contredisait pas : « Notre victoire a été obtenue dans la douleur. Cergy jouait un match capital pour sa survie et ils n’ont eu aucun mal à se motiver face à nous. Leur défense hermétique nous a considérablement gênés. Nous n’avons pas su nous adapter et nos attaques étaient moins tranchantes qu’à l’habitude. Nous avons trop gardé le ballon alors que notre force réside dans une circulation rapide qui permet de déstabiliser l’adversaire. »

Moins fluide, plus brouillon, le jeu bruaysien était grippé. Les joueurs ne se trouvaient pas, les systèmes ne fonctionnaient pas et on assistait par moments à du hourra basket. La faute à des Cergynois qui, comme des sangsues, collaient aux basques des locaux. Par sa fougue et son sérieux, le bloc francilien hermétique n’a pas permis aux artistes bruaysiens de s’exprimer pleinement. Rarement, ils ont pu se dépêtrer de la zone presse imposée par Cergy-Pontoise. Jonathan Verbeke en convenait. « Leur pressing haut était cohérent. Nous n’avons pas réussi à percer le rideau défensif et rencontré d’énormes difficultés pour passer entre les mailles du filet. Quand on réussissait, les systèmes n’étaient pas en place et c’était plus un jeu individuel improvisé que des mouvements collectifs organisés. En défense nous avons été intraitables mais le fait de ne pas trouver nos intérieurs, nous avons péché en attaque. »

Mais tout ne fut pas mauvais et Bruay a des circonstances atténuantes. Lehut et Bleyaert, blessés, ont très peu joué et n’ont pas permis les rotations habituelles. Pierre-Joseph, diminué, n’a pu donner sa pleine et réelle mesure. Pourtant le capitaine bruaysien a encore fait étalage de sa classe par ses coups de patte à 3 points qui ont maintenu l’équipe à flots pendant la tourmente. « La manière a manqué, mais le résultat est là et c’est l’unique objectif », concluait le technicien bruaysien.

BRUAY : 63-56 (19-18, 16-12, 11-14, 17-12).*

* Source : La Voix du Nord