Bruay est en orbite vers la Nationale 2, qui pourra l’en dérouter?

Avec un Vincent Lehut au sommet de son art à la baguette, les Artésiens ont décramponné des Haut Normands au terme d’un match somptueux.

L’énorme collectif bruaysien n’a cédé aucun pouce de terrain à son adversaire qui n’a jamais réellement pu s’exprimer. Les Fécampois sont continuellement venus s’empaler, dans une raquette cadenassée, sur une défense hermétique qui a été la rampe de lancement de contres meurtriers. « Le match s’est gagné en défense », soulignait Fabien Ryckeboer. Un nombre incalculable de ballons grattés dans les mains adverses et exploités à merveille. Ajoutons à cela un Vincent Lehut en état de grâce, au four et au moulin : derrière pour contrer, devant pour mener la charge, pour marquer de près comme de loin.

« Je dois ma performance de ce soir à notre collectif soudé, travailleur et pugnace. Le collectif, c’est lui qui nous mènera là où nous voulons aller. Chacun à notre tour nous aurons nos moments de gloire mais ce sera toujours l’équipe qui nous fera briller », confiait-il humblement à l’issue du match.

Un groupe si bien géré par l’entraîneur que les Artésiens ont pu se passer de leur capitaine blessé après dix minutes de jeu. « J’ai ressenti une petite douleur derrière la cuisse. Avec le staff on n’a pas voulu prendre de risque. Le calendrier est chargé et jusqu’à la trêve les organismes vont être durement sollicités », expliquait Pierre-Joseph. Toute l’équipe est à mettre à l’honneur. Même les jeunes, qui n’ont fait qu’une apparition en fin de rencontre, ont su contenir le baroud d’honneur fécampois. Bruay a construit son succès dans le second quart-temps. Lehut ayant décidé de prendre les choses en mains alignant 11 points d’affilée qui offraient un large avantage à la pause (37-24). La défense de fer faisait le reste jusqu’au buzzer pour ne concéder que 49 petits points. Au-delà de cette victoire et de l’avantage comptable qu’elle lui confère, l’USOBL a marqué les esprits et pris un léger ascendant psychologique sur ses adversaires directs. « On ne s’enflamme pas. Chaque match suffira sa peine », atténue le technicien bruaysien.

BRUAY – FÉCAMP : 66-49 (17-15, 20-9, 15-14, 14-11).*

Source : La Voix du Nord