Bruay, diminué, reste omnipotent et s’apprête à retrouver son capitaine

Treize journées, treize matchs, treize victoires. Symbole de superstition, le chiffre 13 a porté bonheur aux Bruaysiens (1er, 26 points) qui ont reçu, lundi, la bonne nouvelle de la levée de suspension de leur capitaine Aude Pierre-Joseph.

Une fin de match sous tension au Portel et des arbitres qui n’ont peut-être pas su calmer les esprits. Il n’en fallait pas plus pour que les décisions hâtives du corps arbitral n’amènent à l’expulsion de trois joueurs. Les deux camps le reconnaissaient, « il n’y a eu aucun coup, juste un peu d’excitation de part et d’autre ». Un derby tendu comme on en connaît beaucoup dans tous les sports collectifs. L’appel des dirigeants bruaysiens et portelois a été entendu par la commission de discipline de la Fédération. En aparté de la réunion de lundi dernier, le président et quelques membres ont donc décidé de lever la suspension des joueurs jusqu’à la prochaine session de l’instance disciplinaire fédérale. Pierre-Joseph est le premier soulagé. « Je suis heureux de cette décision qui va me permettre de retrouver le groupe dès samedi. C’est bien aussi pour mes amis du Portel. Si mon attitude a blessé la fédération, les arbitres, les adversaires, je m’en excuse encore. Cette altercation est une réaction à chaud. »

Face aux réservistes du SOM Boulogne (8e, 19 points), outre son chef de meute, Bruay devait se passer des services de Bayart, blessé. Fabien Ryckeboer comptait beaucoup sur sa jeune garde en l’absence des deux cadres. Il y compta encore plus quand Cilly et Verbeke comptabilisaient deux fautes après quelques minutes dans le premier quart-temps. Lançant dans l’arène les Angelov, Noteuil, Bleyaert remis de sa blessure, et Devynck, le technicien n’eut pas à le regretter car la jeune équipée fut à la hauteur des espoirs mis en elle. Même Soulès, pensionnaire habituel de la réserve, a apporté sa pierre à l’édifice de la victoire. « Tous sont à féliciter. Non contents de préserver l’écart, ils l’ont fait fructifier dans le troisième quart-temps et au fil de leurs longues minutes de présence sur le terrain. Les cadres entraient pour mettre un coup de boost mais mes jeunes ont fait le métier. »

L’injustice subie par leur capitaine la semaine précédente les avait sans doute préparés dans la tête et comme Siméon Angelov l’avait annoncé. « Nous sommes gonflés à bloc et prêts à prendre nos responsabilités. » Si Bruay n’a désormais que des problèmes de riche à gérer, l’affaire semble bien embarquée !

BRUAY – SOM BOULOGNE : 80-53 (34-35) (20-22, 14-13, 27-8, 19-10).*

*Source :La Voix du Nord